Katherine Langford : "La beauté fait partie de mon métier"
Avec son interprétation tourmentée du personnage de Hannah Baker, une adolescente poussée au suicide, Katherine Langford a touché toute une génération et a été nominée comme meilleure actrice aux Golden Globes. Pas mal pour une débutante ! Signes particuliers? Un épatant naturel d’Australienne de 22 ans bien dans sa peau lié à un talent fou, un sens inné de la classe un brin vintage et une absence de prétention des plus sexy. Au départ, pourtant, cette fille de médecins que l’on va aussi retrouver le 27 juin à l’affiche du très joli Love, Simon, de Greg Berlanti – un film réjouissant sur des adolescents gay – ne se prédestinait en rien au show-business. Sa bonne étoile l’a rattrapée.
La série 13 Reasons Why, qui a défrayé la chronique par son aspect polémique, c’est aussi et surtout votre tout premier rôle important !
C’est assez incroyable d’avoir eu la chance de commencer par le rôle d’Hanna. Mais justement, parce que les thèmes de la série étaient aussi intenses, je n’en ai pas tout de suite réalisé la portée. J’étais concentrée à vouloir bien faire, à me préparer pour mes scènes “difficiles”, je n’ai pas tout de suite compris l’impact social que la série allait avoir.
Un an et demi plus tard vous êtes une des étoiles montantes de Hollywood, suivie par plus de 8 millions de personnes sur Instagram...
Instagram, je n’y tenais pas. Je n’ai pas voulu faire ce métier pour la célébrité. C’est Selena Gomez, productrice de 13 Reasons Why, qui m’a convaincue d’être accessible sur les réseaux sociaux, afin d’établir un lien avec les jeunes en détresse qui se sont reconnus en Hannah. Elle a bien fait. Aujourd’hui, de nombreuses écoles se servent de notre série pour sensibiliser les étudiants et leurs parents sur le sujet du suicide. C’est très touchant.
Aujourd’hui, de nombreuses écoles se servent de notre série pour sensibiliser les étudiants et leurs parents sur le sujet du suicide. C’est très touchant.
On dit qu’un concert de Lady Gaga aurait déclenché votre vocation, c’est vrai ?
Personne dans ma famille n’est dans le show-business. Comme j’étais capitaine d’une équipe de natation à l’école, si j’avais dû avoir une vocation, cela aurait dû être le sport. Ou la santé, ou alors un métier de service publique. En revanche, j’ai toujours aimé la musique, à 9 ans j’ai commencé à prendre des cours de chant, et c’est en effet quand j’ai vu Lady Gaga en concert à 16 ans à Perth, la ville où j’ai grandi, que j’ai eu une révélation ! Le soir même, je me mettais toute seule au piano.
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Photographie : Daria Kobayashi Ritch
Stylisme par Jennifer Eymère, en Gucci et Tiffany & Co.
