L'Officiel Art
Techno dans la palmeraie
Des vues d’une rave déserte. Mais en y regardant de plus près, des éléments nous rappellent la déforestation de la forêt vierge et la culture de plantations d’huile de palme. Julian Charrière montre du doigt des choses que l’on préfère ignorer. En tant qu’explorateur, il voyage au Kazakhstan, en Amérique du Sud et en Indonésie, à la recherche de preuves des dommages causés par l’homme sur la nature. Telles des stigmates, elles représentent la tension entre les processus de transformation artificiels et naturels. L’artiste suisse vivant à Berlin met en lumière ces cicatrices. Dans ses installations multimédias, dans ses photographies, vidéos et sculptures, il mène un dialogue sur l’ambivalence de l’art et de la science, la beauté et la destruction, l’origine et la vision du futur. Ses travaux ont déjà été présentés dans de nombreuses expositions internationales, parmi lesquelles l’exposition principale à la Biennale de Venise. Dans le cadre du Gasag Kunstpreis de cette année, il a inauguré sa toute première exposition personnelle à la Berlinische Galerie. Entretien avec un jeune artiste à succès, pour qui l’art est une aventure des plus complexes.