Il était une fois la veste Bar de Dior
C’est un style unique. Une architecture immédiatement reconnaissable à l’extrême finesse de sa taille embrassée, à ses épaules douces, ses basques soulignant le volume des hanches et sa gorge épanouie. Cette veste n’est autre que la Bar que Christian Dior imagina en 1947, lançant le New Look qui fit d’abord scandale à l’époque en raison des quantités de tissu utilisées dans cet après-guerre encore marqué par les privations. Depuis, la veste Bar - ainsi baptisée car destinée à être portée en fin de journée pour aller boire un cocktail - n’a cessé d’inspirer les différents directeurs artistiques de la maison qui l’ont réinterprétée selon leur sensibilité et l’époque.
Maria Grazia Chiuri en a ainsi livré une version agrémentée de tweed granité noir lors du défilé haute couture automne-hiver 2019-2020. La veste Bar a également inspiré d’intéressantes collaborations avec les artistes Mickalene Thomas et Grace Wales Bonner lors de la collection croisière 2020.
Plasticienne afro-américaine dont le travail fait référence aux grands peintres européens, Mickalene Thomas a traduit dans son interprétation de la veste Bar tout l’esprit de ses collages colorés.
Quant à la créatrice anglaise Grace Wales Bonne, lauréate du prix LVMH 2016, elle a mélangé crochet et broderies des Caraïbes, en soie et en raphia tissé à la main, et associé des teintes vives et chaudes à la profondeur du noir, dans une alchimie du masculin et du féminin.
Aujourd’hui, 73 ans plus tard, le charme de la veste Bar agit toujours, encore et encore.
